Je suis en train de rédiger un argumentaire assez détaillé...
J'aurais besoin de relecture par quelqu'un qui a la tête reposée en cette période de vacances !
Est-ce que vous êtes d'accord avec mon angle de raisonnement ?
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Des moustiquaires qui refroidissent la maison ?
- Refroidir signifie diminuer la température, ce qui correspond à une diminution de l'énergie thermique de l'air qui rentre, par le passage dans la plaque garnie de trous profilés.
- Si on considère le flux d'air entrant comme notre système et en négligeant tout d'abord les échanges avec les parois de la moustiquaire, on a conservation de l'énergie totale de l'air.
- Si l'air a perdu de l'énergie thermique, sous quelle forme peut-elle être au sein de l'air ?
- Ce ne peut pas être de l'énergie chimique ni potentielle, le système ne le permet pas (on ne garde pas l'air compressé ou détendu ensuite, et les molécules d'air restent les mêmes). Cette modification de la forme d’énergie ne peut être que sous forme d'énergie cinétique de l'air à l'arrivée.
- Mais dans ce cas, si on perd de l'énergie thermique, cela signifierait que l'air gagne de l'énergie cinétique et qu'il est accéléré à hauteur du refroidissement allégué. Or, si on considère 1m3 d'air qui perdrait 3°C par accélération par exemple, on aboutit à une vitesse de 285 km/h en sortie... (1256 J/m3/K x 3°C = 3768 joules. à passer en énergie cinétique avec 1,2 kg d'air, on aboutit à 79 m/s soit 285 km/h ) cette valeur ne semble pas du tout réaliste pour une simple moustiquaire et cela viole le second principe de la thermodynamique sur l'impossibilité du moteur monotherme. Il est en effet impossible de créer du mouvement à partir seulement d'un refroidissement de matière.
- Dans ce cas, l'énergie thermique de l'air est peut-être évacuée par la plaque elle même par contact avec celle-ci, mais elle est en plastique plutôt isolant thermique et ne contient ni caloporteur, ni échangeur de chaleur. Si la plaque absorbe cette énergie thermique, elle devrait s'échauffer, et on voit mal comment une plaque chaude peut continuer à refroidir de l'air qui circule à travers elle.
- Enfin, les assertions du fabricant mentionnent sur leur site internet que "moins il y aura de vent, plus l'abaissement de température sera conséquent", ce qui est en contradiction avec leur brevet déposé à l'INPI dont les résultats mentionnés parlent d'une augmentation très nette du différentiel de température de l'air entre la sortie et l'entrée avec le débit d'air. Par ailleurs, cette valeur de débit n'est pas mentionnée dans le brevet, on ne peut donc pas le comparer avec la réalité du vent contre une fenêtre. Mais il y a là une contradiction nette qui pose question sur la réalité des valeurs données dans le brevet.
En conclusion, le dispositif semble fallacieux car il parait violer la conservation de l'énergie et même si les phénomènes physiques cités (effet venturi, détente de Joule-thomson) existent bien, ils ne permettent pas du tout de justifier les résultats allégués du dispositif.
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Serait-ce assez clair, à la fois pour des scientifiques et des non-scientifiques ?
Merci de vos retours !