Galilée a écrit:A ce que je lis, tu mets des notes aussi : 1/4, 4/4
Mais oui bien sûr ! Qu'est-ce que ça change de mettre 2/4 ou "maîtrise fragile" ou une couleur jaune ou un smiley qui ne sourit pas ?
Tout le monde peut comprendre que mettre 2/4 à l'exercice n°6 du devoir de physique apporte moins d'information que de mettre 2/4 à "Expliquer les règles de sécurité en chimie".
En notant des compétences, je m'évite un double travail : j'ai les deux, comme je disais dans mon premier message.
Je développe un peu ce que je disais ci-dessus sur le "Zero
de moyenne" et son aberration.
"Préférer la notation encourageante à la croyance en la note vraie.
L’aléa considérable de la notation devrait amener les professeurs à accorder plus d’importance aux effets contre-productifs et démotivants des mauvaises notes. Or une partie des professeurs adhèrent à l’idée d’une mesure exacte de la compétence des élèves (Merle, 2007). Ces enseignants utilisent toute l’échelle des notes, notamment les plus basses, sources de décrochage. D’autres professeurs, plus dubitatifs, ont connaissance des incertitudes de leurs notes. Ils hésitent à mettre des notes inférieures à 5, voire 6 ou 7/20. Ils indiquent parfois recourir à des notes « thérapeutiques », c’est-à-dire guidées par le souci d’encourager l’élève en difficulté et de récompenser son travail et ses progrès même si ceux-ci demeurent limités. Cet usage pédagogique de la note délaisse, en partie et momentanément, le principe de l’égalité de traitement – difficile à atteindre en matière d’évaluation – au profit d’un intérêt supérieur : préserver la scolarité de l’élève et sa motivation face aux apprentissages. La notation est un levier psychologique et pédagogique puissant. Un mauvais usage débouche sur la spirale de l’échec « mauvaises notes – démotivation – mauvaises notes » ; un bon usage sur le cercle vertueux « notes encourageantes – motivation et apprentissage – notes encourageantes ». L’élève n’est pas une performance qu’il faut évaluer mais une intelligence qu’il faut construire."
https://www.cairn.info/revue-regards-cr ... ge-218.htmEt pour s'ouvrir un peu l'esprit :
"Alors même qu’un certain nombre d’enseignants sont attachés à une grille de notation de 0 à 20 et utilisent même des demi-points, des pays tels l’Allemagne, la Finlande, les États-Unis ont recours à des grilles de notation beaucoup moins détaillées. En Allemagne, les notes vont de 1 (équivalent à un 9/10 en France) à 6 (la plus mauvaise note équivalente à 1/10). La note 6 étant rarement utilisée, la note 5 (de 1,1/10 à 4,9/10) est la plus usuelle pour indiquer à l’élève que son travail est insuffisant. La note 4 (de 5/10 à 6,9/10) est la plus fréquente suivie de 3 (de 6,9 à 8/10), 2 (de 8 à 9,1) et 1. Les bonnes notes sont ainsi, par construction, plus nombreuses que les notes faibles.
(...)
"L’école finlandaise a aussi adopté un système de notation favorable aux élèves. Les notes vont de 4/10 (note la plus faible) à 10/10. La graduation des notes est la suivante : 4 (échec à l’exercice) ; 5 (suffisant) ; 6 (moyen) ; 7 (satisfaisant) ; 8 (bien) ; 9 (très bien) ; 10 (excellent). Il n’existe ainsi qu’une seule note (4/10) pour indiquer à l’élève qu’il a échoué à l’exercice. L’intérêt de la notation finlandaise est d’une part de permettre à l’élève qui a échoué à un exercice (4/10) de conserver toutes ses chances d’avoir la moyenne (il lui suffit d’avoir un 6/10) ; d’autre part, de valoriser la réussite. Le principe général des notes finlandaises est ainsi de réduire la démotivation liée aux notes basses, caractéristique du système éducatif français, et de récompenser davantage les bonnes copies."