Organisation ECE 2015 (sujet officiel).

[philippe]

Quant à souligner qu'un sujet d'écrit de bac ne fait NULLE MENTION de telles compétences où que ce soit, c'est très politiquement incorrect, à la limite de l'insoumission pédagogique.

Elles apparaissent dans la dernière colonne du corrigé.

[BlasterA1]

Mais elles n'apparaissent pas dans le sujet élève, et c'est ça que je veux dire.
Au-delà de ce "détail", il n'en reste pas moins que :
http://www.skolo.org/spip.php?article1099

[Elfoufou]

Ah, le méchant monde de l'entreprise et son diktat...

On peut ne pas adhérer pleinement à cette approche par compétences (ce que je trouve plutôt sain), on ne peut cependant nier certaines de ses vertus.
On est un peu loin de l'organisation des ECE, un post dédié peut-être ?

[BlasterA1]

Pour en revenir aux ECE et à leur organisation, en effet, nos inspections s'en balancent complètement des fuites, signe clair de la crédibilité qu'ils accordent à cette épreuve.
Ils nous demandent de les informer des sujets retenus à l'avance, pour pouvoir organiser le cas échéant leur venue,
mais je n'ai jamais vu un seul d'entre eux venir assister à des ECE.
C'est déjà arrivé à quelqu'un ?
On nous fait préparer ça dans des conditions hallucinantes, qui là encore signent bien quel crédit ils accordent à la rigueur d'organisation et à la fiabilité.
On nous sort des grilles de barème où il faut vraiment le faire exprès pour aller en-dessous de 10.
Et pour finir, je ne résiste pas, je cite Vincent Parbelle, président de l'UdPPC :
"L’organisation des ECE et leur évaluation sont un casse-tête et parfois une aberration (qu’a-t-on évalué quand un élève incapable de réaliser correctement la moindre étape d’un dosage obtient la note de 10/20 grâce aux questions posées par ailleurs ?).
(...)
La conception des sujets et leur évaluation sont victimes d’un empilement de « modes » qui n’ont rien à envier au mille-feuille administratif de nos collectivités territoriales :
– la contextualisation alibi, avec ses introductions surchargées de documents inutiles, longs à lire, pauvres en information et qui aboutit inévitablement à des erreurs scientifiques ; cette contextualisation touche à l’absurde lorsqu’elle aborde des sujets de physique « moderne », puisqu’elle propose de la mauvaise vulgarisation, incompréhensible sur le fond, mais dont la paraphrase suffira à gagner quelques points ;
– une évaluation par compétences, sans grille claire, chronophage quand il faut rendre dans les temps les copies du baccalauréat (voire les corriger une seconde fois) et qui, au final, doit générer une note ; l’évaluation par compétences doit d’abord rester un outil de précision de l’évaluation pour la formation : est-on contraint de la mettre en œuvre dans une épreuve sommative sanctionnée par une note ?"
Éditorial de rentrée de septembre 2014.

[ike]

Par les fraudes à répétition ou par les contraintes de plus en plus fortes sur l'organisation, cette épreuve va finir par devenir tellement délirante qu'elle disparaîtra. Ce que les inspections de sciences veulent éviter me paraît inévitable. La question est : combien de temps va-t-elle encore tenir ?

N'est-ce pas le but ? Faire disparaître les épreuves... avant de faire disparaître le bac, ce qui serait sans doute déjà fait, histoire de faire des économies, si les parents, pardon, les électeurs, n'y étaient pas autant attachés. Moi je ne verrais pas d'opposition à ne pas finir le 12 juillet...
Quant à l'ECE, le plus énervant c'est effectivement que l'administration s'en f... que tout le monde en parle sur la Toile, mais que la même Administration nous em... en nous livrant les sujets au dernier moment...
En ce qui me concerne cette administration perd pas mal sinon toute sa crédibilité. Du coup je lis d'un oeil plus ou moins distrait les circulaires, notes et autres sollicitations diverses pour ceci ou pour cela qui en émanent, et si j'en crois les régulières prolongations de période d'inscription, ne rencontrent pas un franc succès
Pour finir dans peu de temps nous arriveront les premières générations de la réforme du collège selon NVB. C'est là qu'on va se marrer vraiment.
On basculera directement dans le système "E P M" ("Et puis merde" titre d'un livre de François de Closets qui ne portait pas il est vrai sur le monde de l'éducation)

[Célestine]

N'est-ce pas le but ? Faire disparaître les épreuves...

Le but... mais de qui ? Nous sommes dans une structure dont le nombre de têtes décisionnaires ferait pâlir Cerbère d'envie... De ce que je retiens des entretiens avec mon inspecteur cette année, le but des inspections de SVT et SPC est de maintenir coûte que coûte cette épreuve. Argument : s'il n'y a plus d'épreuve expérimentale, nous n'avons plus aucune crédibilité à demander des effectifs réduits pour la pratique expérimentale. On peut considérer que cet argument se tient. Sauf que les effectifs réduits (appelés dédoublements à l'époque) existaient avant les ECE... Mais bon, je sais, je chipote.
Il est en revanche tout à fait possible que d'autres têtes pensantes de la pyramide voient dans ces épreuves une débauche de temps et d'argent facile à économiser. Quand en plus l'année prochaine, toutes les équipes de SVT et SPC se rebelleront (un bien grand mot, je l'admets) pour réclamer une IMP décente, ne serait-ce que pour le boulot d'organisation des ECE, nous fournirons sur un plateau un argument supplémentaire pour la suppression des ECE : pas d'ECE, pas d'IMP à payer.
Entre les fraudes, le ridicule du contenu et du barême, le délire obsessionnel des contraintes d'organisation, et la perte du tout petit peu de retour financier pour les enseignants, qui restera-t-il pour défendre ses épreuves ?

Vous l'aurez remarqué, la fatigue me rend acerbe...

[Donatello]

Nous sommes dans une structure dont le nombre de têtes décisionnaires ferait pâlir Cerbère d'envie...

Deux... Seulement deux, allons allons...

Sur Créteil, tout ce qui intéresse les IPR, c'est l'explicitation systématique des compétences travaillées et/ou évaluées dans le cadre d'activités largement appuyées sur l'utilisation des TICE à tout propos et d'évaluations formatives, et éventuellement sommatives.

Nos pauvres IPR... Dans une entreprise, ils ne sont que des n-2.

L'Educ' Nat' est dirigée par deux personnes: l'élève et la(le) ministre.

Nous sommes le n-1 de l'élève, l'IPR est le n-2, l'IG est le n-3 et la(le) ministre est le n-4. Nous sommes des n-3 par rapport au ministre, ce dont nous nous contrefichons complètement et nous pouvons nous le permettre car nous sommes le n-1 de l'élève.

Mais les IPR, aussi bien n-2 du ministre que de l'élève, écrabouillé(e)s, les pauvres, plaignons-les lors de leurs digestions des couleuvres longues comme un jour sans pain...

Pour ce qui est des notes des ECE, lorsque sur la grosse partie, l'examinateur(trice) pose un D, c'est difficile de rattraper les dégâts car l'élève enchaine généralement avec des C ou des D et la note est significativement inférieure à 10...

[mario]

Comme certains d'entre vous nous sommes en plein ECE.
Nous ne modifions pas les sujets sur la journée mais du jour au lendemain.
Je peux vous assurer que la "com" marche bien: entre un tp qui rentre difficilement dans le tempo d'une heure le matin, eh bien l'après midi, c'est nickel, les élèves finissent avant l'heure et bizarrement avec beaucoup de réussite!
Tant de préparations pour ça.

[hubert17]

Bonjour,
Je ne comprends pas comment vous pouvez faire passer les sujets sur une journée entière...
Dans notre académie, nous avons une circulaire qui nous impose de changer les sujets par 1/2 journée...
Voilà au niveau national, c'est du n'importe quoi...

mais au niveau académique idem...

[S.F]

pfff, nous, on fait bien les mêmes sujets jeudi et vendredi ^^
et les collègues de SVT affichent la liste des sujets dans le couloir !! (tous les sujets, mais bon....)