Euh... alors après avoir passé l'après midi là dessus...
Benjy_star a écrit:C'est bien plus compliqué que ça.
Pas vraiment, car la force ionique dont tu parles ne fait que modifier l'activité des ions H3O+ (plus ou moins suivant les formules utilisées) ce n'est pas ce qui "bloque" l'échelle entre 0 et 14 qui est bien plus une fourchette psychologique que réellement chimique d'après ce que j'ai lu.
Bref, la réponse où j'en suis arrivé est un mélange de tout ça avec une autre dimension que je n'avais pas perçue. La définition du pH est historiquement expérimentale et non pas théorique. Et elle l'est toujours. Expérimentalement, on ne mesure pas le pH des solutions trop concentrées... Les électrodes de verre se mettent à dire n'importe quoi, les indicateurs colorés ne sont plus d'un grand secours, bref c'est la loose. Et on s'en fout un peu de ces valeurs de pH, car ça ne sert plus. Sauf pour la chimie orga qui veut savoir qui déprotonne qui et qui considère plus le mélange comme une solution infiniment diluée mais comme un mélange "normal". Dans le Clayden (EDIT: tiens, dans le Vollhardt aussi) , ils considèrent que l'eau est à 55,6 mol par litres,et qu'on peut donc aller d'un pH = -1,74 à pH= 15,74... je vais relire le passage en question...
Nous autres, on se réfère à la formule qu'on apprend au lycée et qui n'est que vaguement mise en doute par la suite pH=-log (H3O+) en assimilant concentration et activité alors qu'elle n'est valable que dans une échelle bien plus restreinte (environ 1 à 13 si on rajoute un coefficient d'activité justement). Le zéro s'impose naturellement comme origine absolue et du coup le 14 arrive par symétrie, rappelé par la valeur du produit ionique de l'eau... Sans vraiment plus de raison que ça.
Si on creuse un peu on se rend compte que c'est loin d'être simple. Pour l'autoprotolyse de l'eau par exemple, on considère que le Ke vaut 10^-14 car on assimile l'activité de l'eau à 1 c'est à dire qu'on considère qu'on est dans de l'eau pure. Or les activités des phases pures sont prises égales à un. Ceci peut paraître assez paradoxal vu qu'on est justement en solution, donc pas dans un solvant pur... Mais c'est tout à fait acceptable pour la plupart des solutions diluées, car elles sont diluées justement et donc très loin d'un pH proche de zéro ou de quatorze.
En fait, la réponse c'est que si on on mouille un peu des cristaux de soude par exemple, et bien on a une "substance" (un mélange quoi et non plus une "solution") très très corrosive et puis c'est tout. Son pH précis n'intéresse personne car on ne peut pas le mesurer précisément facilement. On va parler de concentration en acide ou en base ajoutée mais plus de valeur de pH, car cette échelle a été inventée que pour les solutions diluées et a de sens chimique clair uniquement pour les solutions très diluées...
Chuis presque un peu déçu du coup...
Quelqu'un à une vision plus claire que nous pour clarifier nos lumières ?