En pratique, les élèves ne trouvent pas la valeur tabulée, mais une énergie inférieure et c'est une très bonne occasion de parler des pertes, d'isolation, pourquoi pas de montrer un vrai calorimètre, etc ... Finalement le fait que la manip est très artisanale rend le TP assez riche du point de vue du regard critique sur l'expérience.
On trouve en général de façon quasi systématique un écart de 25 à 30% (mesures faites par mes différentes classes de seconde et première , avec l'huile alimentaire et la paraffine)
J'utilise un petit calorimètre à glace où il n'y a pas de pertes, les gaz chauds sont complètement piégés
voir les onglets "énergie chimique" et "tp calorimètre" sur
http://physicus.free.fr/seconde-2014/3-sport-chap-04.phpL'écart observé provient du fait que la combustion est incomplète. On observe dans l'eau récupérée de la fusion de la glace des cendres noires, et si l'huile est brûlée ailleurs qu'en dessous de la cheminée, on perçoit très rapidement l'odeur de "sardine grillée au barbecue" dans la salle de TP: il y a donc d'autres produits issus de la combustion en plus du CO2 et de H2O. De plus, le fait que la flamme soit éclairante indique la présence de particules solides chauffées à haute température (rayonnement du corps noir).
Un vrai calorimètre pour mesurer les énergies utilise une "bombe", un réservoir fermé et rempli de dioxygène pur à 20 bar pour avoir une combustion totale.
Voir onglet "TP" puis en bas de page
http://physicus.free.fr/seconde/seconde_sport_chap06.php.
Pour illustrer la notion de combustion complète ou incomplète, quand j'ai le temps, j'allume un bec Bunsen, je le règle avec la flamme bleue (combustion totale) puis j'attrape à pleine mains la base du bec pour obstruer les entrées d'air: la flamme devient jaune, puis je laisse de nouveau revenir l'air, la flamme devient bleue. Enfin, j'arrête de jouer avec ça, parce que rapidement, le bec devient chaud et mon devoir de dignité du fonctionnaire m'interdit de hurler "p***n c'est chaud!!" dans la salle de TP ...