Bonjour à tous,
Je me permets d'ouvrir ce sujet, et d'exposer mon cas. Car peut-être que d'autres collègues s'interrogent aussi, ou bien ont leur avis sur le sujet.
Actuellement TZR dans l'académie de Montpellier depuis la rentrée dernière, j'ai depuis une quinzaine d'année enseigné du collège à l'université. D'un point de vue professionnel, et j'ai toujours pris par au projet qui m'ont été proposés : tuteur, conseiller pédagogique, classe non francophone, ZEP, coordinateur... Il y a trois ans, j'ai repris l'agreg en interne et pour laquelle j'ai été admissible. Il me semble le plus humblement maîtriser notre discipline et en général celle des missions de l'enseignements.
Néanmoins j'aurais passé cette année sans enseigner les sciences physiques. Ayant commencer l'année par un remplacement de maths, au retour des vacances de février, j'ai eu la confirmation que je enseignerai en technologie jusqu'à la fin de l'année puisque. Mon remplacement de technologie ayant été prolongé.... Au départ j'ai accepté par bonne volonté et un certain sens du service public. N'effectuant que neuf heures (certains me diront d'en profiter), au bout de quatre mois de rempla', il m'arrive encore que l'on me demande si je suis stagiaire ? Vacataire ? ou sorti de l'ANPE ? Etant prolongé par période de quinze jours, j'ai du mal à m'investir dans l'établissement, dans cette nouvelle matière et de surcroit avec les élèves. Le reste du temps, il m'arrive de m'ennuyer à rester chez moi (certains me diront d'en profiter encore). Mais à la longue c'est extrêmement dévalorisant et démotivant.
Parallèlement, aucune informations qu'elles soient syndicales, rectorales ou bien glanées par le biais de collègues sont encourageantes : surplus énorme de TZR, fermeture de postes, ou poste sur deux établissements, effectifs supprimés (j'ai même entendu en S !!), difficulté de remplir des 1S, TS et même de classe prépa CPGE ou au Capes/Agreg... bref la perspective de nomination sur poste fixe dans les prochaines années en quasi nulle.
De plus par rapport à ce que j'ai pu connaître en tant qu'élève et jeune prof, j'ai l'intime conviction que les sciences physiques n'est plus une discipline expérimentale et reconnue. Les contenus des programmes tout en devenant plus ouvert et intéressant, se sont vidés de leur formalisme. Une petite matière que l'on cherche même à unifier avec d'autres (SVT, techno) au collège.
Alors quitte à enseigner dans une autre discipline, je préfère que cela soit un choix, c'est pourquoi j'envisage de demander à être nommé sur un poste de maths l'an prochain. Et dans le cas d'expérience positive demander une titularisation ( sur simple inspection dans mon académie). Sans envisager ce choix uniquement que par dépit, je me sens aussi très attiré par l'opportunité d'avoir une deuxième carrière. C'est une discipline pour laquelle jusqu'en prépa, j'ai toujours eu plaisir, et pour laquelle j'ai déjà enseigné dans un collège isolé et qualité de TZR. Par rapport aux sciences physiques, j'espère une meilleure mobilité. Et j'apprécie aussi le nombre plus réduit de classe, et le fait de revoir les élèves tous les jours. Pour le reste, c'est pour moi le même métier.
Merci de me faire par de votre avis et expérience, si vous l'avez déjà pensé à franchir le rubicon ?