Et sinon, j'ai eu mes classes de 5e, sur lesquelles j'ai pu tester les définitions et les exemples que j'ai construits pendant les vacances. L'avantage est qu'on a une relation assez forte et que je leur ai demandé honnêtement de trouver les problèmes de mes définitions par rapport à mes exemples, et qu'ils ne se sont pas privés de dire où ça coinçait...
Sans surprise, fort de leur nombre, ils ont soulevé
tous les problèmes !
Rappels des définitions proposées :
- transfert thermique : phénomène permettant de modifier l'énergie thermique du système initial et final. (par convection, conduction ou rayonnement dans certains cas)
- transfert par rayonnement : phénomène permettant de modifier l'énergie du système initial ou final à l'aide d'ondes électromagnétiques (souvent de la lumière)
- transfert mécanique : phénomène permettant de modifier les énergies cinétique ou potentielles du système initial ou final (par action de forces)
- transfert électrique : phénomène permettant de modifier l'énergie du système initial ou final à l'aide de la circulation d'un courant dans un circuit.
- "Monsieur, si le soleil il perd de l'énergie thermique en envoyant du rayonnement qui chauffe la terre, c'est du rayonnement, mais c'est un transfert thermique ! On écrit quoi sous la flèche ? "
- "Monsieur, si l'enfant est poussé vers le haut par le trampoline, c'est un transfert mécanique. Mais on écrit quoi dans la forme d'énergie à l'arrivée ? Cinétique ou potentielle de pesanteur ? Car il gagne de la vitesse avant de monter ? "
- "Monsieur le chocolat en train de fondre dans la casserole, c'est bien un transfert thermique, mais si le chocolat a fondu, c'est l'énergie chimique qui est modifiée, ça va pas avec la définition !"
Bref, on se retrouve avec le problème des transformations/conversions au sein de notre réservoir juste avant ou juste après le transfert. Le chocolat ne fond "qu'après" avoir reçu assez énergie thermique pour décrocher les liaisons entre les molécules de beurre de cacao, donc on a bien un transfert thermique suivi d'une transformation au sein du chocolat.
Les élèves ont vu le problème, ont vu que les phrases c'était long, on vu que les schémas c'était pas si clair, et préfèrent ma méthode initiale de faire les phrases avec "
devient" ou "
provient de" qui escamote les transferts mais qui permet de tout dire facilement.
"L'énergie thermique de la casserole diminue et devient de l'énergie thermique du chocolat qui devient énergie chimique du chocolat qui augmente".
à l'envers :
"L'énergie chimique du chocolat augmente et provient de l'énergie thermique du chocolat qui provient de l'énergie thermique de la casserole".
L'avantage du raisonnement à l'envers et qu'il permet de "facilement" trouver l'origine de l'énergie et comme on remontre l'arbre, on n'a pas à parler des transformations ou des transferts qui n'ont pas abouti à ce qu'on veut. Je trouve que ça permet d'éviter de se disperser trop au début.