Oh oui! Toutes ces questions, je me les suis effectivement posé et je continue à me les poser!!!
Je suis trèèèèèèèèèès loin d'être expert, je me lance tout juste, j'expérimente, et malgré les râtés, je reste convaincu d'être sur la bonne voie. Alors oui, des problèmes se posent en termes d'organisation, de gestion des élèves et du temps. Mais je pense aussi que la pratique de cette "méthode" se révèle d'autant plus efficace qu'on connait bien ses élèves et notamment "qui est capable de faire tout seul?" et "qui a besoin d'aide?".
Évidemment, on peut être amené à être énormément sollicité, mais il faut parfois savoir dire à un élève qu'on le sait capable de trouver la solution par lui-même avec les capacités qu'on lui connait et les outils mis à sa disposition. C'est aussi ça l'apprentissage de l'autonomie.
Il faut bien comprendre que cette pratique ne nécessite pas d'avoir des élèves autonomes, mais qu'au contraire, on part du principe qu'ils ne le sont pas, le but étant de les faire progresser dans ce sens.
Ceci étant dit, je vais essayer de partager mes réflexions par rapport aux problèmes soulevés par SoOl.
SoOl a écrit:Comment organiser un "parcours" lorsque les activités me semblent à faire dans un certain ordre ?
C'est clairement une difficulté. Si effectivement le parcours est organisé dans un ordre précis, cela perd tout son sens. Après, sur 4 objectifs, si 2 sont liés (il faut en avoir fait un avant de faire l'autre) cela ne me pose pas de problème. Au contraire, si cela peut amener les élèves à se dire que pour avancer sur tel objectif, il faut avoir travailler un autre objectif intermédiaire, super! Ils auront alors compris l'intérêt de travailler cet objectif et la construction du savoir et des compétences acquises n'en sera que plus solide à mon avis (je suis pas sûr d'avoir été très clair là mais bon...)
SoOl a écrit:Comment faire réfléchir les élèves à la conception d'un protocole sans avoir moult élèves qui me sollicitent à 5 min d'intervalle pour les mêmes questions ou les fameux "je comprends pas" ?
Il ne me semble pas que cela soit un problème... Au contraire, vu qu'à priori ils ne font pas l'activité en même temps, les sollicitations liées à cette activité seront moins nombreuses que si on la fait en classe entière! Et en plus, une fois que certains élèves auront été au bout de l'activité, ils seront (s'ils se sentent suffisamment à l'aise) personne ressource ("expert", cf fiche expertise) disponibles pour aider ceux qui se lanceraient dans l'activité la semaine d'après.
SoOl a écrit:Comment faire lorsque la majorité des activités sont expérimentales ?
A toi de faire un savant dosage d'activité type "investigation", protocole à suivre, activité de recherche, exercices d'applications, prise de note etc
Après je ne prétends pas que ce soit confortable. Après 4h de rêve, j'ai eu aujourd'hui 2h plus compliquées... au cours desquelles le manque d'autonomie combiné au manque de sérieux et d'implication a fait des ravages... Mais bon, cela fait effectivement partie du jeu, de l'apprentissage de l'autonomie, à moi d'organiser un recadrage si nécessaire.
Je serais assez curieux d'avoir un retour sur expérience de daniab90 par rapport à toutes ses questions... Son fonctionnement est un peu différent, peut-être aura-t-elle un autre point de vue?
à suivre!
. Motiver des gens à se lancer et partager nos travaux/expériences.
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Du coup je me suis demandée ce que ça donnera vraiment en mode classe accompagnée. Mais bon, je reste motivée et persuadée que les quelques très bons élèves (que je devine car ils sont bien timides et discrets) y trouveront leur compte pendant que je serai plus disponible pour répondre aux questions des autres. La suite vendredi prochain !