Pour ma part, j'ai entièrement abandonné la notion même de situation déclenchante, ou de situation problème "artificielle" depuis ma lecture de la
thèse de J-Y Cariou (dont je fais la pub à chaque fois, désolé de ma redondance).
Je travaille beaucoup sur le questionnement scientifique et je base maintenant quasiment tout mon cours sur des questions des élèves, et il y a toujours au bout d'un moment la question "pour quelle raison l'eau et l'huile ne se mélangent pas ?" On part de là pour commencer le cours sur les mélanges.
La problématique "tous les liquides sont-ils miscibles ?" n'est pas très intéressante pour moi car elle n'est déjà pas vraiment formulable telle qu'elle par les élèves et en plus il n'y a pas de problème pour eux... réponse : "c'est comme ça car ça dépend des liquides". Ce qui n'est pas faux...

Depuis plusieurs année, j'arrive en fin de 5e à "Pour quelle raison tous les gaz peuvent se mélanger entre eux alors que certains liquides se mélangent et d'autres non ?" là, je trouve qu'on a un vrai problème et on arrivera avec joie à expliquer ça (simplement certes !) dès qu'on verra le modèle moléculaire.
Ensuite, pour l'expérience elle-même, suite à une discussion avec un collègue qui m'a filé le tuyau, j'ai opté pour les "démaquillants biphasiques" (ça peut d'ailleurs servir de situation déclenchante si on en veut une : pourquoi certains démaquillants sont formés de deux liquides qu'il faut mélanger en secouant ? )
Voir le détail ici :
5e : Démaquillant biphasique pour étude de la non miscibilité