de sigisa » 15 Jan 2021, 16:56
Dans la même veine, le courrier envoyé à nos IPR début Janvier:
En ce mois de janvier, nous souhaitions vous faire part de notre inquiétude grandissante quant à la préparation de nos élèves de terminale aux épreuves finales de spécialité prévues en mars prochain.
L’année 2020 a été fortement marquée par la pandémie du coronavirus et nos élèves actuels de terminale n’ont pu retrouver une scolarité « normale » qu’en septembre. Il nous a donc fallu reprendre progressivement, pour que nos élèves reprennent des habitudes de travail, et pour chaque chapitre consacrer du temps aux notions de 1ère vues lors du confinement. Cependant, le programme de spécialité est très dense et nous craignons ne pas pouvoir traiter tous les chapitres avec la même rigueur d’ici le mois de mars.
Malgré les aménagements proposés, beaucoup trop légers à notre avis par rapport à la densité du programme, nous nous trouvons devant un choix difficile à faire : traiter tous les chapitres sans les approfondir ou faire des impasses, nos élèves n’ayant plus réellement le choix au moment de l’épreuve.
Un autre sujet d’inquiétude est l’organisation du mois de mars. En effet, nous allons vraisemblablement être de correction des épreuves de spécialité alors que nous devrons organiser la semaine suivante les épreuves pratiques et assurer nos cours dans les autres niveaux. Des décharges horaires et/ou des compensations financières sont-elles prévues ?
Dernier point d’interrogation : le grand oral. Comment préparer des élèves à une épreuve dont nous ne connaissons quasiment aucune modalité. En ce qui concerne notre matière, nous nous demandons comment présenter une problématique sans aucun support alors que les réponses sont souvent étayées par des résultats expérimentaux.
Cette réforme du baccalauréat combinée à la situation sanitaire actuelle ne permet pas à nos élèves de préparer sereinement leurs épreuves, et, accessoirement, ne nous permet pas d’exercer notre métier dans de bonnes conditions (rythme effréné, incertitude permanente...).
Et quid du devenir ou de l’image d’une spécialité enseignée sur les chapeaux de roue, qui laisse de côté les élèves les plus fragiles ?
Nous espérons avoir des réponses à nos interrogations pour lever certaines de nos inquiétudes et pouvoir préparer au mieux nos élèves.